mardi 14 octobre 2014

Premier bilan de mandat


Depuis le Conseil municipal du 9 avril dernier, nous n'avons pas fait de compte-rendu de notre activité d'élu-e-s. C'est une erreur que nous reconnaissons et que nous allons nous efforcer de rattraper.


Il s'avère que la mise en place des commissions municipales et extra-municipales, du travail en Conseil municipal, et de la méthode pour être les plus efficaces possibles pour informer tout le monde (être à l'écoute des Taulignanais-e-s, suivre les dossiers, nous ont pris beaucoup de temps. Nous sommes 3 et nous avons tenu à être dans les commissions pour pouvoir porter la voix du tiers du village qui a voté pour nous. Cela demande une grande mobilisation. Ajoutées à cela les vacances et la rentrée et voilà 5 mois qui sont passés !

Mais dorénavant, épaulé-e-s par le collectif Bien Vivre Ensemble à Taulignan qui continue son chemin, nous allons essayer de relayer systématiquement les comptes-rendus des Conseils ainsi que nos explications de votes et nos actions.

Nous faisons donc ici un rapide récapitulatif des derniers mois, au-delà des seuls Conseils.

 


S'adapter rapidement

La chose la plus frappante quand on arrive dans un Conseil municipal en étant élu d'une liste minoritaire, c'est de voir le décalage qu'il y a avec les autres élu-e-s. En effet, si nous ne découvrons pas l'ordre du jour en arrivant (mais souvent quelques jours avant), nous prenons connaissance, par contre, de l'ensemble des documents qui nous serviront à prendre nos décisions quelques minutes avant. 
Souvent en grand nombre, on doit essayer de les comprendre en très peu de temps et de saisir les conséquences de nos décisions à la vitesse de l'éclair. Bien sûr, cela n'est le cas que pour nous, puisque tous les dossiers sont discutés en groupes de travail de la majorité auxquels nous ne sommes pas invités.

Nous avions demandé lors du premier Conseil (voir notre publication ici) à pouvoir disposer des informations en amont pour étudier de près chaque dossier. Il avait été répondu favorablement à notre requête mais la réalité est que nous ne disposons de rien.

Plus encore, il n'est pas rare que les commissions municipales auxquelles nous participons prennent des décisions et que nous découvrions en Conseil qu'elles ont été modifiées. Rien d'illégal là-dedans, mais une impression que tout se décide en huis-clos, que le Conseil entérine, et que la volonté affichée en début de mandant de nous inclure dans le travail municipal n'était qu'une façade que la réalité du pouvoir a fait éclater en morceaux en 6 mois.

C'est dans ces conditions, entre-autres, que nous nous sommes vu-e-s accusé-e-s de nuire aux associations taulignanaises parce que nous nous abstenions sur un budget qu'on nous projetait morceaux par morceaux sur un mur, ce qui en rendait la compréhension impossible.


Nous essayons malgré tout de jouer notre rôle dans la plus grande objectivité possible quant à la préservation de l'intérêt général du village, apportant bien souvent notre vote en soutien de décisions d'aménagement ou de budget qui ne nous semblent pas incohérentes, bien que souvent sans grandes ambitions.


Une présence nécessaire

Nous avons dû, malgré tout, faire face à des attitudes insultantes que nous n'avons pas pu laisser passer. En effet, il s’avérait que, même si la plupart du temps nous votions avec la majorité, quand nous avions des raisons de ne pas le faire et que nous les exposions, nous nous entendions dire que nous « faisions de la politique » ! Suprême insulte semble-t-il pour quelques membres du Conseil. Cette remarque aurait été d'autant plus drôle que M. le Maire a reconnu lui-même que nous faisions bien de la politique en proposant que nous votions une motion de protestation contre les coupes budgétaire drastique que l'austérité gouvernementale impose aux collectivités.

Mais un cap a été passé quand un des membres du Conseil a réitéré à plusieurs reprises des insultes et un ton inacceptable pour un élu de la République, parce que nous nous opposions à un jumelage sans fondement avec une ville italienne. Il s'avère que notre réaction demandant de faire cesser de telles attitudes a été suivie et approuvée par d'autres membres de la majorité.

Ce signe est pour nous la preuve que notre présence est un garde-fou qui permet parfois d'éclairer les enjeux du Conseil sous un angle plus ouvert. L'expérience nous montre que quand les analyses, les décisions et les relations sont unilatérales, souvent le pouvoir se referme sur lui-même et devient inaccessible.

Nous avons donc vocation, si ce n'est à faire basculer en notre faveur toutes les propositions qui nous semblent mauvaises, à continuer à jouer le Sur-Moi, ce qui peut éviter d'abuser de certaines situations de pouvoir trop concentré.

D'ailleurs, depuis le début de notre mandat, plusieurs Taulignanais-e-s sont venus nous voir pour que nous intervenions dans des dossiers qui semblaient bloqués. Nous avons toujours prêté attention à ces demandes dans l'intérêt du village et plusieurs ont ainsi pu se débloquer.

Nous sommes aussi présents pour défendre notre programme et les aspirations que nous avons toujours portées. Ainsi nous avons voté contre le goudronnage du cimetière, nous avons porté la lutte contre la concentration sur le vendredi des heures libérées par la réforme des rythmes scolaires (voir nos actions ici et ici ), contre ce jumelage artificiel, …, et nous sentons bien que notre regard critique et constructif apporte un contre-point nécessaire, et fait réfléchir plusieurs membres de la majorité.

Au plus près de nos engagements

Bref, nous pouvons faire encore plus mais il nous faut nous organiser, prendre nos marques et que nos exigences soient l'objet d'une préparation et d'une présence que nous devons encore améliorer, nous en sommes conscients.

Car si notre implication est sincère est pleine, ses conditions de mise en place ne sont souvent pas évidentes. Par exemple, il nous est souvent impossible de participer aux commissions de la Communauté de communes pour la raison simple qu'elles sont placées en pleine journée, sur des jours ouvrables. Cela nous pose question sur la capacité des salariés à participer à la vie démocratique et, de fait, sur la confiscation des décisions par ceux qui sont indemnisés pour y être élus et des retraités plus libres de leur emploi du temps. C'est un problème que nous soulèverons prochainement .

Au final, nous prenons nos marques, il y a des ratés, mais rien n'est irréversible à qui sait reconnaître qu'il se trompe. La marge de progression est encore grande de tous côtés et nous comptons bien, pour notre part, travailler au plus près de nos engagements.

N'hésitez pas à nous contacter pour avoir des informations spécifiques. Nous vous répondrons.