Comme toutes les années, une journée "nettoyons la nature" est prévue le samedi 27 septembre. Le RDV est devant la mairie de Taulignan à 8 h et à 14 h.
Cette action, au premier abord, positive s'avère dérangeante par le fait qu'elle soit à l'initiative de l'enseigne d'une grande surface commerciale depuis plusieurs années (une belle opération de communication où sont fournis des kits de nettoyage et des T-shirts pour faire leur pub...)Mais au bout du compte, comment se positionnent-ils par rapport à l'émission des déchets dont ils sont le vecteur ? De gros efforts et un style de précurseur écolo sont de mise sur leur site. Ne faut-il pas voir là le syndrome du pompier Pyromane ?
Pouvons-nous aller vers le désemballage ?
Au-delà des opérations de communication, aujourd'hui plus d'1/3 de notre poubelle ne se recycle pas, et pour l'essentiel à cause des emballages industriels. On sait les grandes enseignes capables de faire pression sur les petits producteurs pour faire baisser les prix. Pourquoi ne le font-elles pas sur les grands groupes industriels pour les contraindre à réduire les emballages ou au minimum imposer qu'ils soient recyclables ? De nombreux magasins parviennent aujourd'hui à réduire cette surconsommation par la vente en vrac ou autre. Cela semble même plus facile et beaucoup moins cher à mettre en place qu'une opération de communication.
Prise de conscience au quotidien
La plupart des bénévoles qui participent à ces opérations sont souvent ceux qui font le plus attention à leur environnement. Comment toucher ceux qui jettent les canettes/ordures que nous ramassons ?
De plus, en quoi nettoyer une fois par an la nature autour de nous, permet-il un changement réel des habitudes quotidienne ? Ne serait-il pas préférable de "protéger notre nature" au lieu d'être obligé de la nettoyer ? Ne faudrait-il pas nettoyer nos grandes surfaces avant tout ? Apprendre à consommer différemment (moins d'emballage, achats groupés, AMAP), à trier, apprendre comment sont traités nos déchets ... ?
Toujours est-il que certains d'entre-nous y seront sans doute, avec gants et sacs, pour faire leur part. Peut-être y rencontrerons-nous un responsable d'une grande enseigne pour lui en parler ?
On vous dira.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire